Mort précieuse

Commentaire historique
Document de 23 pages - Page 1 présentée uniquement.

Le père François de Crespieul jésuite arrive en Nouvelle-France en 1670 à l’âge de 32 ans. Après une année au collège des Jésuites de Québec il est envoyé à Tadoussac comme missionnaire auprès des Montagnais. Le Domaine du roi dont il a la charge s’étend alors de l’île aux Coudres jusqu’à la rivière Moisi (Sept-Iles) et au nord jusqu’au lac Mistassini. Crespieul s’installe parmi la population amérindienne apprend la langue montagnaise et vit de façon nomade sur le très vaste territoire de sa mission. Il poursuit sa tâche pendant une trentaine d’années et ne revient à Québec qu’en 1702 année de sa mort.
Plusieurs écrits ont été rédigés par le père Crespieul durant sa vie de missionnaire dont un Journal des Relations des remarques et des règlements concernant la mission de Tadoussac. Ces oeuvres nous aident à mieux comprendre la vie des nations amérindiennes au 18e siècle et surtout le lien entre celles-ci et la religion catholique que les missionnaires tentaient de leur inculquer.
Le document dont la première page est présentée ici porte le titre de « Mort précieuse de certains Algonquins et Montagnais de la mission jésuite de Tadoussac… ». Rédigé en latin et en français entre 1686 et 1696 environ il contient l’éloge funèbre de 49 chrétiens amérindiens et de 2 missionnaires jésuites. Les individus présentés dans le document font partie de diverses nations amérindiennes: Montagnais Papinachois « Abitibiens » Algonquins « Mistassiniens » Attikameks « Peokouagamiens » Etchemins et « Esquimaux ». Ils ont été choisis parce qu’ils étaient des personnages importants dans leur communauté ou parce que leur mort fut exemplaire. Crespieul rédige pour chacun une notice qui donne un aperçu de leurs valeurs chrétiennes et qui décrit leur « bonne mort ».

Référence :
Pretiosa mors quorumdam Algonquiniorum et Montanensium 1686 23 p. AAQ 12 UZ.
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