[1] (connaître) le nom de Dieu aux nations infidèles : me demandant
de répondre aussitôt que possible.
Monseigneur, mon sacrifice est fait depuis l’année passée ;
je suis prêt à le renouveler cette année, si l’on me juge propre à une
[5] œuvre de cette importance. Monseigneur de Montréal me dit l’an
passé, qu’il fallait obéir à la voix de Dieu et me préparer à partir.
Je suis dans la même disposition d’obéissance : non par tant parce que
je me fierai à mes propres forces, que parce que je mettrai toute
ma confiance en Dieu tout puissant qui le servira demain comme
[10] d’un vil instrument pour travailler à sa gloire ; et de la bonté duquel,
par l’interception de la Bienheureuse Marie, je recevrai tous les
secours spirituels et temporels. Avec ce secours divin je percevrai
qu’en travaillant au salut des autres, je me sauverai moi-même,
aidé surtout des prières de votre grandeur.
[15] Je remercie votre grandeur de la bonté qu’elle a de me
témoigner combien elle été sensible à l’affliction de mon frère le
curé de St. Charles. J’avais déjà su par monseigneur de Sydime
tout bien tant qu’elle prenait de son sort. J’ai lieu d’espérer avec votre gran-
deur que la bonté de sa cause sera connu, qu’il sera bientôt mis
[20] en liberté et rendu à la société entièrement justifié des accusations
de déloyautés portées contre lui. Ce sera pour moi un grand sacrifice que celui de me
separer de mon frère chéri. Le ciel me soutiendra.
Je vais écrire à Monseigneur de Montréal suivant les
désirs de votre grandeur.
[25] J’ai l’honneur d’etre avec un profond respect,
Monseigneur de votre grandeur,
Le très humble et très
obéissant
serviteur.
[30] F. N. Blanchet, ptre
(Marge gauche : Monsieur Joseph
Signaÿ, ev. de Quebec
Quebec)