Requête des habitants de Sainte-Anne-de-Beaupré [demandant à conserver l’église en la même place]

Commentaire historique
Document manuscrit de trois pages.

La première paroisse canadienne Notre-Dame-de-Québec est érigée officiellement en 1664. Après cette date les paroisses sont crées graduellement à mesure que les habitants d’une région sont assez nombreux pour faire vivre le curé; à la fin du régime français on en compte plus d’une centaine. Après 1760 le gouvernement britannique reconnaît l’importance des paroisses comme outil de gestion. Quelques 70 nouvelles paroisses sont établies de la Conquête jusqu’aux années 1820 même si l’Église ne peut officialiser leur création.
Depuis les débuts de la colonie parce que les paroisses sont souvent mises en place suite aux demandes des habitants et que ceux-ci sont impliqués dans la construction de l’église et du presbytère la population s’identifie à sa paroisse. C’est ce qui explique que les Canadiens réagissent vivement lorsque l’évêque tente de redéfinir les limites d’une paroisse ou encore de changer l’emplacement de l’église.
Vers 1785 les habitants de la paroisse Sainte-Anne-de-Beaupré se plaignent qu’on leur demande de déplacer leur église ce qui causerait « des frais et traveau a lein fini dans des anné ou la mizère est si grande et le peux de moyen de la paroisse ». Ils écrivent cette lettre touchante à l’évêque pour lui demander de reconsidérer sa décision. 27 personnes signent avec une croix le document dont le capitaine de milice François Lessard son second Joseph Jillière et deux marguillers Ignace Caron et Louis Noyer.

Source :
Archives de l’Archidiocèse de Québec :
Lettre de requête des habitants de Ste-Anne-de-Beaupré vers 1785. AAQ 61 CD Ste-Anne-de-Beaupré I : 104.

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